Plus rien
Juste un silence, juste le bruit des pas sacrilèges et résonnants
je frôle les murs qui m’entourent au long de ce couloir étrange
Le regard fixe, le bruit du cœur blasphème et assourdissant
Les parois m’écorchent, je dessine mon chemin imperturbable
Je vous  …
Juste un souffle, juste ma respiration outrage et turbulence
je ferme les paupières et portée par un chant obscur
L’odeur de ma peau s’empreint de désir et d’effroi
Au bout de ce couloir étrange, immobile la Bête attend
Je la devine …
Plus rien
Juste un silence, et cette flamme tout au bout
Qui vacille le long de ce couloir étrange
Ici le temps n’a plus de prise sur l’esprit
je marche, inexorablement vers mon dessein
Je vous …
un murmure, comme un stupéfiant choc
Qui me perce les tympans et l’étourdi.
Rien, plus rien n’arrêtera cette marche lente
je le sait, au bout la Bête l’attend
Plus rien
Jamais plus rien, ne sera obstacle
C’est viscéral, c’est bestial, puissant et intemporel
C’est le signal, l’appel des portes de l’Enfer
Et au long de ce couloir étrange, le souffre s’épanche
Je marche a travers les flammes
Aveugle les mains glissant au long des murs
La rage me guide, au long de ce couloir sombre
S’étirant sans fin, comme un carcan d’ombres
Plus rien n’existe que cet appel
Profondeurs de la nuit, entrailles de la terre
Je vous frôle…
Plus rien que cette force invisible qui me pousse
Je vous voit …
Plus rien
Plus rien que ce visage se découpant a la lueur des bougies
Que ce souffle chaud qui me pénètre et me glace
Rien d’autre que cette voix qui m’envoute et m’annihile
N’existe plus qu’alors cette passion dévorante
Cet amour absolu qui lacère et déchire
Le dernier fil de la raison
Plus rien que cette jouissance
De s’avancer enfin a portée de ses mains
De pouvoir plier genoux
Et s’ incliner sans le poids du joug
Plus rien que des larmes qui s’écoulent
Et se perdent au creux de vos mains
Épuisée de ce long couloir étrange
Où les Hommes errent et fusillent
Plus rien ne perdure de cette route inquiétante
Juste la Bête immobile et rassurante
 
Plus rien
Juste le cuir qui glisse sur la peau
Le métal qui me dévore la langue
Juste , O Apogée
Juste les souffles courts et brulants
Plus rien que ces yeux noirs
Rien que ces crocs d’acier se délectant d’un sein
Juste vous
Dans cette démesurée impudeur
Juste l’écho de nos désirs
Loin, très loin de ce couloir étrange
Plus rien
Plus rien que cette terreur de vous perdre
Plus rien que ce désir de rester près de vous
Inlassablement
Plus rien que votre fureur qui se déverse sur mes reins
Que vos griffes se vengeant sur mes hanches
Plus rien que votre rage brisant ma croupe
Plus rien que vos mains parcourant ma peau
Plus rien
 
Mon Essence
Plus rien que cette certitude